La Lune en Sagittaire fait face au Soleil qui vient d’entrer en Gémeaux ainsi qu’à Vénus, Jupiter et Uranus en Taureau.
Comme une envie de lointain, d’ailleurs, d’au-delà...
De s’échapper peut-être, voire de prendre la fuite.
Une partie de soi voudrait se raconter que « tout va bien », et pourtant, les énergies planétaires en Taureau nous ramènent aux aspects concrets de la vie.
La quête du voyage est elle une échappatoire aux formes désagréables du monde réel ?
Comme une envie d’exotisme pour se sentir bien au milieu du marasme de l’incarnation.
Rêver, se questionner, partir à la recherche du sens de la vie qui se cache au milieu de la matière.
Il n’est plus question de profiter mais d’explorer.
Les carcans du monde deviennent trop petits et un besoin de les dépasser se fait sentir.
Il nous pousse à franchir les barrières de ce qui se trouve devant nos yeux.
Le besoin de liberté est plus fort que celui de confort.
Comme une envie de ne pas se laisser happer par la morosité ambiante.
Désir de légèreté, de rire, d’humour, de sourires, de se détacher de toute contrainte matérielle, de dépendances physiques ou affectives.
« Relié à tout, attaché à rien ».
Et pourtant...
... le monde grouille, la terre vibre, la pluie sait se faire plus présente que le soleil.
Que faire quand le verre semble plus à moitié vide qu’à moitié plein ?
Que faire quand la multitude prend le dessus sur l’unicité ?
Que faire quand ce sont nos propres limites qui nous contraignent ?
Les énergies actuelles nous confrontent à la pluralité de points de vue, de visages, d’actes et nous sommes invités à trouver une voie et un sens dans ce multiple.
A parvenir à la sérénité individuelle quand les échos se dispersent à l’extérieur.
La Lune nous propose de nous (re)connecter à nous et à nos parts émotionnelles mises de côté.
A cesser tout excès ou positionnement extrême.
Elle offre une mise en lumière sur nos comportements d’évitement, de fuite ou de rejet de nous-mêmes.
Elle nous propose de cultiver la joie et la confiance, en gardant un pied dans le réel – en restant réalistes – tout en nous laissant porter par le vent, comme une feuille qui ne cherche ni à s’accrocher, ni à s’échapper.
Juste revenir à soi, présent(e), sans illusion, idéal ou projection.
Illustration : Phil Greenwood
Comments