A tous ces bébés qui n’ont pas pu voir le jour ou qui sont partis trop vite.
A tous ces êtres plongés dans des ventres qui les ont accueillis et les ont quittés trop tôt.
Des petits nez pas encore formés, des nuques trop épaisses ou des cœurs trop faibles.
Pas de pourquoi ou de comment.
Juste un lieu pour l’appel du cœur.
Pour leur redonner cette place qu’ils ont désertée non par inconfort mais parce qu’il devait en être ainsi.
Pas de honte, de culpabilité, de silence ou de secret.
Juste un instant pour dénouer ta gorge et les nœuds dans ton estomac.
Redonner un espace à ces petits doigts qui n’ont pas eu le temps de grandir.
Tu le sens encore dans le creux de ton ventre comme un papillon qui t’effleure l’utérus.
Comme un soupir que tu voudrais plus affirmé.
Pas de regret ou d’attente.
Juste un moment pour te rappeler que cette relation entre lui et toi est bien réelle.
Que nul ne peut défaire ce que Dieu a créé.
Qu’il y aura toujours un lien tissé entre ce papillon et toi – qu’il ait pu éclore de son cocon ou pas.
Et quand tu viens dans ton cœur chercher l’appel de ce petit être, cette connexion qu’il te reste dans un infini silence, te rappeler qu’il y a d’autres ventres, qui, comme toi, ont tissé des toiles invisibles avec l’au-delà.
Et que ce qui vous relie est d’une puissance infinie, d’un Amour indescriptible.
Et qu’au milieu de ce champ de lumière peut venir se glisser la sérénité.
A tous ces mini choupinous qui forment un pont entre le ciel et la terre…
Et à toutes ces mamans qui maintiennent l’écho de leur voix…
Ces petits êtres partis trop tôt
Dernière mise à jour : 10 juin 2022
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